Véritable homme des Lumières, spirituel, sociable et esprit sans cesse en quête de nouveaux espaces, Hubert Robert laisse une empreinte magistrale sur la seconde moitié du 18e siècle, renouvelant l'art du paysage français, mais également de celui des jardins.

De son long séjour en Italie de 1754 à 1765, Robert ramène des milliers de dessins, qui dès son retour à Paris en 1765 font son succès immédiat. Reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il poursuit jusqu'à la Révolution une carrière brillante et se voit confier des fonctions prestigieuses : dessinateur des jardins du Roi, membre du comité pour l'aménagement de la Grande Galerie du Louvre...

Son intérêt pour les jardins à l'anglaise et le goût du retour à la nature le conduisent à dessiner le bosquet des Bains d'Apollon à Versailles pour Louis XVI, le parc d'Ermenonville avec la tombe de J.-J. Rousseau pour le marquis de Girardin, le parc de Méréville pour le marquis de Laborde.

Arrêté en 1793, miraculeusement sauvé et libéré à la chute de Robespierre en 1794, il est chargé des peintures au Conservatoire du Museum central des Arts, futur musée du Louvre, jusqu'à son décès en 1808. Son œuvre visionnaire, entre Fragonard et David, préfigure déjà le romantisme.

Contributions de 

Joseph Baillio, Larissa Bardovskaya, Jean-Marie Bruson, Sarah Catala, Ekaterina Deriabina, Virginie Desrantes, Marie Martine Dubreuil, Guillaume Faroult, Gwenola Firmin, Guillaume Fonkenell, Margaret Morgan Grasselli, Yuriko Jackall, Christophe Leribault, Antoine Maës, Vincent Pomarède, Alain Schnapp, Perrin Stein, Joëlle Vaissière et Catherine Voiriot.