Jean-Marie G. Le Clézio est le Grand invité du musée du Louvre pour l'année 2011. Dans le cadre des manifestations qui seront organisées, Gallimard et le éditions du Louvre s'associent pour la publication du catalogue de l'exposition, sous le commissariat de Marie Laure Bernadac, organisée dans la salle de la Chapelle : Les musées sont des mondes.

L'exposition est conçue sous forme de face à face entre des oeuvres de cultures différentes et d'oeuvres du musée. Le fil conducteur est l'oeuvre de Le Clézio.

Afin de répondre à cette thématique et de traduire en oeuvres les propos et les souhaits de l'écrivain, l'exposition s'ancre dans l'histoire, dans les collections du Louvre, et présente également des oeuvres contemporaines. Puisqu'il n'y a pas pour Le Clézio, tout comme pour Malraux, de « hiérarchie en art », dans cette salle voisineront des oeuvres aussi diverses que les nattes du Vanuatu, les tableaux haïtiens, des têtes Ibos ou Ifé du Nigeria, des peintures du XVIII^{e, des pierres gravées et des ex-voto mexicains, effaçant ainsi les frontières entre les époques, les civilisations, entre art et artefact.}

Ce « pas de côté » proposé par l'écrivain par rapport au périmètre patrimonial du musée du Louvre, se justifie par sa cartographie littéraire, par ses engagements et son esthétique personnelle. Afin de justifier cependant la cohérence d'un tel écart et que la présence de ces oeuvres n'apparaisse pas comme gratuite ou parfois trop insolite, il est apparu indispensable d'enraciner cet élargissement patrimonial dans l'histoire originelle du musée du Louvre, anciennement musée Dauphin, puis musée de la Marine, qui abrita de nombreux chefs-d'oeuvre ethnographiques aujourd'hui présentés dans le Pavillon des Sessions au musée du quai Branly.

Le catalogue de l'exposition, sous la direction de Marie-Laure Bernadac, présente un essai inédit de Jean-Marie G. Le Clézio, ainsi que des contributions de spécialistes et d'historiens de l'art.